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Le décapage écologique par Decap’Soft


« La coque de noix agit comme un coup de chevrotine sur la peinture, mais une fois qu’elle atteint la surface, elle agit avec une douceur comparable à une caresse.»

— Jacques DRAPERON, Directeur de Décap’Soft

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Décap’Soft est située dans la Vienne, près de Poitiers. Nous employons 7 personnes et réalisons un chiffre d’affaires de 900 000 €, en progression constante chaque année. Nous sommes spécialisés dans le décapage délicat et nous proposons des solutions éco-responsables efficaces qui respectent les supports. Notre procédé de décapage par projection de coques de noix le démontre bien. Comme notre slogan pour nos 20 ans l’indiquait, Décap’Soft, c’est la délicatesse. 

Nos secteurs d’activité sont très diversifiés, allant des particuliers aux grandes industries réalisant des pièces aéronautiques très pointues. Le secteur industriel représente 60 % de notre chiffre d’affaires. Nous collaborons par exemple avec de grands groupes travaillant pour la réalisation d’outillages de peinture jusqu’à des industriels qui font appel à nous pour corriger des erreurs de fabrication. Nous avons une clientèle variée dans des domaines techniques, travaillant sur des matériaux comme le carbone, le kevlar ou l’aluminium très fin. De plus, nous avons une forte présence auprès des artisans, notamment les peintres, et dans le secteur de la restauration de voitures de collection, où nous sommes très réputés.

Nous travaillons également dans le domaine du patrimoine, notamment pour le décapage de volets, huisseries et portes cochères anciennes. Nous collaborons avec des entreprises historiques comme les Ateliers Perrault, responsables de la charpente de Notre-Dame de Paris. Nous avons restauré des éléments pour le Grand Palais et le Château de Chantilly. Ce secteur est en pleine expansion, et nous y gagnons une certaine notoriété.

Pourquoi avoir choisi le processus de décapage végétal de Sofiplast ?

La machine de décapage végétal Sofiplast a été déterminante pour la création de mon entreprise. Autodidacte, j’ai découvert ce procédé novateur en France, et il m’a immédiatement intéressé. Au départ, j’ai appelé ça le « décapage écologique basse pression » puis ensuite le « décapage éco-responsable. Sofiplast m’a présenté ce projet et je me suis dit : « Je vais y aller ».

J’ai donc lancé Décap’soft, il y a 21 ans avec une première machine. Après deux ans de démonstrations auprès de clients qui n’avaient jamais vu des décapages aussi efficaces, nous avons intégré le trempage avec divers produits (chlorure puis potasse). Je voulais faire un procédé de décapage propre. C’est pourquoi nous utilisons la coque de noix pour enlever les couches difficiles sans abîmer les supports, permettant un décapage propre et délicat. La coque de noix est capable d’enlever des couches très difficiles comme le Gelcoat.  Nous avons par la suite, adapté ce procédé à divers matériaux, comme les métaux, l’aluminium, les composites, et récemment, le bois, un matériau très délicat. Aujourd’hui, nous utilisons la coque de noix en remplacement de l’eau, rendant le processus propre, sans odeur, et sans usure pour le matériel.

Quels types de machines avez-vous chez Décap’Soft ?

La première machine de décapage, qui a 25 ans, utilise des coques de noix. Elle n’a été rétrofitée qu’une seule fois. Il y a 8 ans, nous avons fait fabriquer par Sofiplast une nouvelle machine fonctionnant au corindon, avec le même système de récupération de média que celle à coque de noix. Le système à plancher aspirant est plus avantageux que le plancher racleur car il ne nécessite pas de maintenance et n’a pas d’usure, à l’exception des joints à changer occasionnellement. Ce sont des machines qui ne s’usent pas.

Grâce à notre collaboration avec Sofiplast, nous avons apporté des améliorations basées sur mon expérience utilisateur et mes remontées terrain. Aujourd’hui, nous disposons de deux cabines de 4x6m et 4x3m, capables de traiter de grandes pièces comme des voitures, des fourgons type Citroën HY voire des petits avions comme des Messerschmitt. Nous pouvons également traiter de très petites pièces fragiles que l’on va tenir à la main avec des gants en cuir renforcé ou qui sont maintenus dans des paniers.

Quels sont les avantages d’utiliser une machine de décapage à base de média naturel comme la coque de noix ?

La coque de noix agit comme un coup de chevrotine sur la peinture, mais une fois qu’elle atteint la surface, elle agit avec une douceur comparable à une caresse. Elle est capable de traiter des supports, des peintures, des mastics, et des insonorisants très résistants. Ses grains qui mesurent entre 0,8 et 1 mm, éclatent la peinture sans agresser la surface du métal. C’est un avantage majeur, car une pièce décapée par sablage est souvent fragilisée. Par exemple, je ne traite plus les volets métalliques par micro-sablage, mais uniquement à la coque de noix, car le process n’agresse pas le métal et ne blanchit pas complètement le support. Le décapage à la coque de noix prolonge la durée de vie des pièces, car il ne retire pas la calamine du métal, un résultat que peu de procédés peuvent obtenir. Seul le chlorure de méthylène produisait un résultat similaire, mais il ne peut plus être utilisé.

Pour les produits très difficiles, j’évite autant que possible l’utilisation des bains de déstructuration. La coque de noix polit la surface métallique et y dépose une fine couche qui va légèrement protéger le métal pendant quelques semaines. Certains de nos clients ont gardé des véhicules de collection décapés à la coque de noix pendant un an sans les recouvrir, ce qui démontre la capacité du procédé à préserver les pièces temporairement sans traitement contre l’humidité.

Le décapage à la coque de noix maintient l’intégrité du support et révèle même l’histoire et la structure du produit. Par exemple, lors du décapage de voitures anciennes avec des rivets et des pièces très fragiles, nous préservons intacte l’histoire de la voiture, contrairement au sablage qui blanchit tout. Le média végétal fait ressortir les défauts et l’histoire du produit, comme une surface qui a chauffé ou d’anciennes soudures. Cela facilite une introspection visuelle et une meilleure appréhension de la pièce qui va être traitée par la suite.

Pour les clients, c’est également un gain de temps, car il n’est pas nécessaire de protéger les pièces usinées. On peut décaper sans abîmer les moteurs, les culasses et autres pièces pouvant être sensibles.

Comment voyez-vous l’avenir du procédé de décapage naturel comme celui de Sofiplast ?

L’avenir, je le vois de manière positive. Aujourd’hui, nous servons d’exemple. La DREAL apprécie beaucoup notre procédé. Le fait que nous économisions de l’eau et utilisions un produit valorisé est un énorme atout. Grâce aux machines de chez Sofiplast, nous avons considérablement réduit notre consommation d’eau, passant de 200 m³ à 30 m³.

 Il faut aussi garder à l’esprit que la coque de noix repasse dans la machine grâce au plancher récupérateur. Le cyclone, le tamis, puis le dépoussiéreur permettent au média de retourner dans la machine. Le grain de coque de noix passe de 8 à 11 fois dans la machine, ce qui est très économique. Notre consommation actuelle est de 50 à 60 kilos de coque de noix en 8 heures. C’est très intéressant.

J’ai des confrères qui sont venus me voir pour me demander des renseignements afin d’installer ce type de machines. Comme il devient de plus en plus difficile d’utiliser de l’eau, je pense que la coque de noix va remplacer les procédés de décapage traditionnels. Et sincèrement, je trouve cela positif, car traiter et nettoyer de l’eau est compliqué et peu efficace. Avec la coque de noix, vous avez un produit qui est sec et propre. Je vois vraiment l’avenir de manière optimiste.

Quels types de relations avez-vous avec Sofiplast ?

Nous entretenons une très bonne relation avec Sofiplast, avec qui il est facile de travailler. Mon lien avec eux est particulier, car ils ont installé les premières cabines à un moment assez difficile pour moi, en raison de problèmes de santé. J’ai été absent pendant presque toute l’installation des machines. Sincèrement, Sofiplast a fait preuve d’un grand professionnalisme. Ils ont installé les machines comme si c’était pour eux, et je les remercie encore aujourd’hui pour leur confiance et pour le résultat. Nous n’avons pratiquement pas eu de problèmes après l’installation, juste des petits réglages, ce qui est tout à fait normal. Lorsqu’on les appelle, ils répondent rapidement ; c’est rare que cela se passe aussi bien. Je pense que j’ai vraiment eu la chance de tomber sur les bonnes personnes.

Vous souhaitez en savoir plus sur Décap’Soft, rendez-vous sur leur site web www.decapsoft.com

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